Dans la série des « Petit Poucet » qui font partie d'un travail sur le souvenir, nous nous sommes inspiré des illustrations de Gustave Doré qui ont nourri notre enfance.
C'est la lecture de Haruki Murakami dans « Kafka sur le rivage » qui a déclenché cette série, et fait émerger des souvenirs, réminiscence de sensations de l'enfance, d'un sentiment de solitude évoqué par un petit Poucet perdu au sein d'une forêt immense, gravée sur des pages au format vertical dans lesquelles nous plongions.
Dans un passage de son livre, la forêt y est décrite comme un labyrinthe, « ….quand tu mets le pied dans un labyrinthe extérieur, c'est que tu entres aussi dans un labyrinthe intérieure. Dans la plupart des cas c'est très dangereux »
La forêt est pleine de pièges. Les arbres sont hauts, au dessus de nos têtes les branches cachent le ciel . On dirait qu'ici les saisons n'existent plus. Tout s'embrouille.
Le travail du noir et blanc évoque cet espace et ce temps d'inquiétude mais il peut aussi apaiser et inviter au recueillement, le noir distribue les formes il crée une autre lumière.
Le caillou blanc contient la solution est c'est le petit Poucet lui même, en son for intérieur qui la possède.